La Malaisie orientale...
Après avoir vu un excellent reportage à la télévision sur les conditions de vie des Ibans (appellés Dayaks quand ils sont proches de la mer), nous avons décidés de sortir des sentiers battus touristiques pour nous aventurer dans cette région tres peu visitée des touristes et de nous adonner à l'éco-tourisme très utile dans cette partie du monde.
La carte que vous voyez à coté représente la péninsule malaise et est constitué de 11 états. Nous l'avons visités en partie en 1992, vous trouverez le récit de notre voyage en Malaisie en cliquant sur le lien.
Il est malheureusement incomplet car à cette époque, nous n'avions pas utilisé toutes les possibilités qui s'offraient à nous par manque de moyens.
Dommage parce-que nous avons manqué beaucoup de visites surtout sur la partie Est du pays, la plus méconnue car non-touristique....
Notre aventure, car ceci en était une pour nous, a débutée à Marseille lieu de départ aéro-portuaire.
Départ grande ligne à Paris C.D.G direction Kuala Lumpur (K .L. pour les initiés).
Un peu surpris par la chaleur étouffante, nous reprenons un avion pour la ville de Kuching () , capitale du de l'état du Sarawak, capitale du plus grand des deux états malaisiens sur l'ile de Bornéo qui sera le point de départ de notre circuit touristique.
Installation dans notre hôtel climatisé (obligatoire) situé en centre-ville.
La première visite de notre séjour au Sarawak est le Fort Margharita vestige de l'occupation britannique, il a été bati au bord de la rivière qui a donné son nom à l'état, servait principalement a impressionner les malaisiens et prouver la force des britaniques
Puis nous visitons l'Astana qui était la luxueuse résidence privée des Radjahs blancs (titre donné au gouvernement britannique sur l'ile d'après le mot hindou rajah qui signifie prince).
Visites ensuite de la Tour de l'Horloge et du musée d'ethonologie installé dans une ancienne grande demeure coloniale avec un immense jardin.
Curiosité supplémentaire : On trouve dans plusieurs endroits de la ville des statues de chat; la raison en est simple, Kuching se traduit en malais par "Chat".
L'excursion de la journée se fera dans le parc national de Bako en bordure de la mer de Chine.
On y a accès par route, puis par bateau pour rejoindre cette péninsule à la végétation luxuriante (et même plus !!) avec sa forêt de mangroves bordée d'imposantes formations rocheuses (bonjour les grimpettes, surtout avec cette chaleur étouffante et l'humidité de 95 %).
Nous visitons un centre d'information où des rangers nous donnent tout ce qu'il faut savoir sur la faune et la flore locale (crabes bleus, singes proboscis, plantes carnivores .....) que nous découvrirons de visu ensuite dans le parc.
Nous reprenons la route vers la rivière Batang Ai () au coeur du pays Dayak.
En chemin, visite du marché pittoresque et coloré de Seriam et puis d'une plantation traditionnelle de cacao et poivriers qui représente la majeure partie des revenus de la population.
Traversée en bateau du reservoir d'eau crée par un barrage pour atteindre l'hôtel situé en forêt au bord du lac (dépaysement garanti, pour le silence, c'est autre chose, merci les animaux !!).
>Remontée de rivière en pirogue vers un village de l'ethnie Iban et découverte de la vie quotidienne et des traditions de ses habitants qui vivent ensemble dans une Longhouse, immense maison communautaire sur pilotis.
Promenade à pied dans les environs avec pique-nique (miam-miam !!) sur les berges et évidemment baignade pour un après-midi de détente.
Départ par la route pour le parc du Mont Kinabalu, volcan éteint et point culminant d'Asie du Sud-Est (4101 m).
Présentation vidéo de l'écosystème de l'ile et promenade guidée du parc à la découverte de sa flore étonnante qui bénificie ici d'un micro-climat local : arbres gigantesques, fougères et épiphytes, plantes carnivores et orchidées et tout cet ensemble est vraiment d'une grande beauté.
Nous passons la nuit au milieu de nulle part dans un lodge au confort modeste, mais très silencieux, ça nous change.
Au matin nous prenons la route du autre parc, celui de Poring (), pour y découvrir ses sources chaudes d'eau sulfureuse et surtout sa canopée sauvage envahie d'oiseaux et de papillons.
La traversée s'effectue depuis un pont suspendu (vertige interdit !!) à 35 m dans les arbres, permettant ainsi une meilleure vue de la faune et de la flore de cette foêt primaire.
Un autre vol pour la ville de Sandakan au nord du Sabah.
Route ensuite pour la grotte de Gomantong () , habitat de milliers d'hirondelles dont la population locale recueille les nids en grimpant sur d'immenses et arachnéennes échelles de bambous, pour les vendre à des marchands chinois.
Nous prenons le bateau pour remonter la rivière Kinabatangan, qui traverse la région de Sukau (), pour découvrir les singes nasiques et leur habitat.
De retour sur Sandokan, nous nous arrêtons au sanctuaire des orangs-outans de Sepilok () où l'on pratique la réintégration progressive, de ces singes menacés, à leur environnement sauvage.
Après cela nous revenons à Kota kinabalu pour finir notre circuit par un petit séjour bien mérité au vu des efforts fournis, d'une semaine dans un très bel hôtel.
INFORMATION13 juillet 2023
Risques encourus et recommandations associées
Délinquance
Les vols à l’arraché, visant particulièrement les ressortissants étrangers, sont très fréquents dans les grandes villes du pays, notamment à Kuala Lumpur. Les voleurs à l’arraché opèrent à motocyclette ou en voiture, y compris dans les artères fréquentées de Kuala Lumpur et dans les quartiers touristiques de Bukit Bintang, Central Market, KLCC, ainsi qu’à proximité de l’ambassade de France (Jalan Ampang). Il est recommandé d’éviter de porter sacs à main ou appareils photo à l’épaule.
Dans les déplacements à pied, il convient de porter ses effets personnels du côté opposé à la circulation et d’éviter de se tenir trop près du passage des véhicules, notamment des deux-roues (en particulier à l’arrêt). Une augmentation de la violence (agression physique, agression sexuelle, agression à l’arme blanche) accompagnant ces vols a été constatée : tout est mis en œuvre par les auteurs de l’agression pour que la victime lâche ses possessions.
Pour les déplacements en taxi, il est recommandé de n’utiliser que des compagnies de bonne réputation, contactées par téléphone de préférence, ou via une application comme Grab (My Teksi).
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La péninsule malaise est dévenue un pôle de commerce majeur en Asie du Sud-Est du fait de la fréquentation élevée du détroit de Malacca, point de passage obligé pour les échanges maritimes entre l'Inde et la Chine.
Les marchands arabes furent les premiers à s'installer sur le territoire au XIVe siècle. Leur influence fut décisive sur le futur des Malais, puisqu'ils convetirent la population à l'Islam. Au XVIe siècle, les Européens attirés par le commerce des épices arrivèrent après avoir cherché la route des Indes orientales pour supplanter le monopole arabe du commerce.
Les Portugais, les Néerlandais et les Britanniques se sont successivement disputés le contrôle du détroit. La colonisation par les Anglais a débuté par la prise de possession et le développement des Comptoirs des détroits au milieu du XVIIIème Siècle. Ils incluaient Penang, Singapour et Malacca (aujourd'hui Melaka).
À partir de ces établissements, l'Angleterre a progressivement diffusé son contrôle sur le reste de la péninsule. La colonie de Penang a été créée en 1786, par le capitaine Francis Light, comme une base militaire et un comptoir commercial. Son développement a été très rapidement dépassé par celui de Singapour colonisé à partir de 1819 par Sir Stamford Raffles.
Malacca revint aux britanniques après le traité Anglo-néerlandais de 1825 et un an plus tard les Comptoirs des détroits ont été légalement créés. Ces colonies étaient initialement dirigées par la Compagnie anglaise des Indes orientales depuis Calcutta jusqu'en 1867 date à laquelle l'administration coloniale a été transférée à Londres. C'est à peu près à ce moment là que l'attitude des Britanniques à l'égard des états malais est devenu plus agressive.
En l'espace de dix ans la plupart de la côte occidentale malaisienne est tombée sous influence britannique. Les négociants de ces comptoirs ont vu le gouvernement britannique intervenir dans leurs affaires, notamment dans les états malais producteurs d'étain. L'administration britannique entreprit une politique raciale de spécialisation des activités et recourut à l'immigration de main d'œuvre à bon marché, les Malais étant 'impropres' au travail.
Des milliers de Coolies venus de Chine travaillèrent dans les mines puis rapidement s'établirent comme négociants. L'exploitation des palmeraies nécessita l'importation d'Indiens venu surtout du Sud de l'Inde. Les Indiens du Nord furent choisis comme suppléants de l'administration et de la police. Cette politique explique la diversité des populations dans la Malaisie d'aujourd'hui. Ces politiques racistes et classistes furent rapidement dénoncées. Suite aux perturbations créées par les sociétés secrètes chinoises et la guerre civile, la diplomatie britannique de la canonnière a dû être utilisée pour parvenir à une résolution qui a favorisé les négociants.
Finalement, le traité de Pangkor en 1874 a facilité l'expansion britannique : Au début du XXe siècle les états du Pahang, du Selangor, du Perak et de Negeri Sembilan, regroupés sous le nom des « États Malais Fédérés » (à ne pas confondre avec la Fédération des états Malais) sont passés sous la tutelle britannique avec à la tête le haut-commissaire à Singapour également gouverneur des trois comptoirs (Comptoirs des détroits). Ce dernier était lui-même sous l'autorité de l'administration coloniale londonienne.
Les autres états de la péninsule, aussi appelés les « États Malais non-Fédérés » n'étant pas sous l'autorité anglaise, avaient quelques conseillers à la cour du Sultan. Les quatre états du nord Perlis, Kedah, Kelantan et Terengganu étaient initiallement sous le contrôle de la Thaïlande. La partie nord de Bornéo (appelée aujourd'hui Sabah) était une colonie anglaise anciennement gouvernée par le Sultan de Sulu. Enfin, le territoire de Sarawak recouvert de jungle avait été transformé en fief par l'aventurier Brooke et sa famille. Il s'était auto-proclamé « Raja Blanc ».
Après l'occupation japonaise de la Seconde Guerre mondiale, le sentiment d'indépendance est devenu de plus en plus populaire, encouragé par l'insurrection communiste. Les objectifs anglais d'après guerre, de créer une 'Union des Malais' ont été sabotés par l'opposition de la Fédération des états malais qui a voulu un système beaucoup plus pro-malais. Ce dernier n'incluant pas Singapour et imposant une unique citoyenneté, afin de s'assurer la loyauté des descendants de Chinois et d'Indiens suspectés d'un patriotisme très mesuré.
L'indépendance a été proclamée en 1957 sous le nom de Fédération des états malais qui n'incluait pas Singapour qui, a 80% chinoise refusait la prépondérence malaise. Une nouvelle fédération sous le nom de Malaisie a été créée le 16 septembre 1963 en fusionnant la Fédération des états malais, la colonie britannique de Singapour, Bornéo du Nord (renommé Sabah), et Sarawak (également sur l'île de Bornéo). Rapidement, de nombreux problèmes sont apparus. L'Indonésie a essayé de prendre le contrôle de la Malaisie, les Philippines réclament Sabah et Singapour déclare son indépendance en 1965.
Le pays est membre du Commonwealth britannique. Il est aussi une monarchie constitutionnelle avec un roi élu pour 5 ans parmi les sultans de la péninsule malaise Les neuf États malais originels ont chacun un monarque honorifique(Sultan, Raja ou Yang Dipertuan Besar) et un premier ministre Menteri Besarqui dirige le gouvernement local. Les titres monarchiques diffèrent selon les états. Le Kedah, le Kelantan, le Pahang, le Perak, le Selangor, Johor et le Terengganu ont un sultan.
Le Negeri Sembilan qui se traduirait par « neuf pays » appelle son souverain Yang Dipertuan Besar. Enfin le petit état du Perlis, au Nord du pays, près de la Thailande à avoir un Raja. Les villes de Penang et de Melaka qui étaient directement administrées par les colonisateurs anglais ont un gouverneur (Yang DiPertua Negeri) et un premier ministre. Les territoires de Sabah et de Sarawak suivent la même organisation. La Malaisie est membre de l'ASEAN (Association des Nations d'Asie du Sud-Est)
La Malaisie est composées de deux régions distinctes. La Malaisie péninsulaire (au Sud de la Thaïlande) est divisée du Nord au Sud par une longue chaîne montagneuse dont le point culminant se situe à 2189 m (Mont Tahan) et où subsistent de vastes zones forestières. La côte ouest est marécageuse et plate, la côte Est est, au contraire, composée de longues plages de sable. Les cultures et plantations sont d'abord situées le long des plaines côtières.
La Malaisie Orientale composée des territoires du Sarawak et du Sabah et situé au Nord de l´Indonésie (Bornéo). Cette partie représente 15 % de la population sur 60 % du territoire. Elle est essentiellement composée de jungle et d'un relief assez élevé (Mont Kinabalu : 4 100 m). La population est pour moitié malaise (musulmans), à 35 % chinoise (bouddhistes) et à 10 % indienne (hindouistes) et réside aux 3/4 sur la péninsule. Le pays, fédération de 13 états et 2 territoires, est membre du Commonwealth britannique. Il est aussi une monarchie constitutionnelle avec un roi élu pour 5 ans parmi les sultans de la Malaisie Occidentale. Le sous-sol (or, fer, bauxite, etc, côté occidental) plus le gaz et le pétrole off-shore (côté oriental) sont, avec le bois et le caoutchouc, les principales ressources du pays.
La culture du palmier à huile s'est propagée à une vitesse fulgurante : un bienfait pour l'économie du pays, une catastrophe pour sa biodiversité. La plaine du Kinabatangan, où jadis s'étendait la forêt primaire, est désormais convertie à cette monoculture qui a transformé les paysages des îles de Bornéo.
L'éco-tourisme s'est beaucoup developpé ces dernières années aidées par une riche biodiversité. Riche de dizaines de milliers d'espèces animales et végétales dont une grande partie reste encore à découvrir, la forêt primaire de Bornéo, au cœur de l'Insulinde, est une sorte de paradis primitif pour de nombreuses espèces endémiques et rares.
Des conditions de vie extrême (chaleur, hygrométrie proche de la saturation et luminosité au sol presque nulle), y ont créé un univers unique où les plantes sont volontiers carnivores, les lézards et les singes volent et les crapauds savent se déguiser en feuilles mortes. L'île est parmi les zones du monde les plus riches en biodiversité, et de nouvelles espèces y sont souvent découvertes, les plus étonnantes pouvant être relayées par la presse.
Source : Wikipedia
Nous sommes partis en novembre, ce qui n'est pas une mauvaise époque au niveau météo (il fait beau, mais trop chaud et très humide) ..
Les communications se font principalement par voie fluviale, mais les routes encore rares, et limitées principalement aux alentours des grandes villes et dans ce cas, c'est bus et 4X4 fiables.
Difficile d'émettre une appréciation sur la cuisine du pays, tant cela reviendrait à juger celle de l'Asie entière ! On y mange aussi bien malais que chinois, thaïlandais ou indien, voire thaïlandais et indonésien. Toujours confortables malgré leur emplacement dans la jungle ou au bord des rivières.
On peut trouver de tout de l'artisanat chinois, malais et iban et pour tous les goûts.
L'unité monétaire est le ringgit (Rm), divisé en 100 sen. On parle fréquemment de « dollar » malais. Mi-2012, un ringgit valait environ 0,25 €, soit 1 € = 4 Rm au cours officiel.
Pas besoin de visa pour un séjour inférieur ou égal à 3 mois. En revanche, le passeport doit être valable 6 mois après la date de retour et vous devez être en possession d'billet d'avion prouvant votre intention de quitter le pays dans les 3 mois (billet aller-retour ou de continuation).
Il y a 6h de décalage (7h en hiver) avec la France.
La ballade en pays Dayak avec pique-nique et bain au bord de la rivière.
La jungle, la forêt, les parcs, toute la verdure de cette partie malaise de Bornéo